ABRUPTO

9.5.13


SEMPER IDEM: 26-28 DE JANEIRO DE 2004

ORGULHO 1

Continuando. O melhor texto que conheço sobre o orgulho é de Bernardo de Clairvaux. É um texto severo , como se podia esperar, impregnado de uma disciplina última face ao divino, mas, em cada linha , um retrato inultrapassável dum sentimento que , se pensarmos um pouco, é estranho. Se o virmos do lado prometaico, como os românticos o viam, ele é o fundamento da humanidade: sem orgulho o homem não rouba o fogo divino. Mas essa forma de orgulho não é a mais interessante.

Bernardo percebe essa estranheza, mas vê-a com uma sensibilidade diferente. O orgulho não é para ele um sentimento evidente nos homens, é, num certo sentido, um sentimento puramente diabólico. Como nasce o orgulho? Na parte II do Tratado dos Doze Graus do Orgulho (utilizo a versão francesa das obras de Bernardo que se encontra aqui ) ele começa onde menos se esperava, mas acertando completamente. Começa na “curiosidade” , na “curiosidade” como “agitação do corpo”:

"Le premier, degré de l'orgueil est la curiosité. Vous la reconnaîtrez à ces signes. Si vous voyez un moine dont jusqu'alors vous étiez parfaitement sûr, commencer, partout où il se trouve, debout, en marche ou assis, à tourner les yeux de côté et d'autre, à lever la tête et à avoir s l'oreille au guet, tenez pour certain que ces changements extérieurs sont le signe d'un changement intérieur ; car « l'homme qui se pervertit, fait des signes des yeux, frappe du pied et parle avec les doigts (Prov., VI, 12); » cette agitation inaccoutumée du corps est l'indice d’une maladie de l'âme qui débute et qui la rend moins circonspecte, insouciante de ce qui la concerne et curieuse, au contraire, de ce qui a rapport aux autres. "

A que se deve esta desatenção? Aos sentidos, à distracção dos sentidos, à desatenção de si, à perda do “coração” por via dessas “duas aberturas”, os olhos e as orelhas. Eva e Lúcifer foram curiosos e perderam-se por isso.

Bernardo procura um espelho capaz para essas “duas aberturas”, encontra-o na terra

"Où vas-tu donc, ô curieux, quand tu sors de toi et, pendant ce temps-là, à quel gardien te confies-tu? D'ailleurs comment oses-tu bien lever les yeux au ciel contre lequel tu as péché ? Regarde la terre pour apprendre à te connaître; elle te remettra en face de toi, car tu n'es que de la terre et tu retourneras à la terre."

O que ele diz é : antes de te distraíres no mal, antes de cederes ao orgulho de olhar para cima, confronta-te com a tua mortalidade, porque é mais verdadeira. Mas, se continuares “curioso”, chegarás ao “segundo grau” do orgulho : a “ligeireza de espírito”. 
 
ORGULHO 2

Antes de entrar na “ligeireza do espírito”, leia-se este fabuloso texto em que Bernardo se dirige a Lúcifer, tratando-o por tu, e como o Anjo perdido, com uma familiaridade sem sombra de medo. Para Bernardo, o demónio parece ser ainda um deles, irremediavelmente perdido pelo orgulho, mas feito da matéria dos anjos. Usa os três nomes para o designar: o que traz a luz, o que traz a noite, o que traz a morte.

O toi qui te levais le matin, Lucifer, ou plutôt Noctifer et même Mortifer, jadis tu prenais ton essor de l'Orient au Midi, et voilà que, changeant de direction, je te vois tendre vers l'Aquilon! Mais plus ton vol est rapide pour t'élever, plus je te vois tomber vite vers le Couchant. je voudrais bien pourtant, ô ange curieux, examiner moi-même de plus près la pensée intime de ta curiosité : «J'élèverai, dis-tu, mon trône à l'Aquilon (Isa., XIV, 13). » Il ne peut être question dans ta bouche d'un Aquilon ni d'un trône matériels, puisque tu es un pur esprit; « l'Aquilon » pourrait donc bien signifier les futurs réprouvés et « ce trône, »le pouvoir qui t'est accordé sur eux. Plus ta science te rapproche de la prescience de Dieu, en comparaison du reste des anges, plus aussi tu distingues avec perspicacité ceux qui ne reçoivent pas un rayon de la sagesse et ne se font point remarquer par la ferveur de l'esprit. Les trouvant vides, tu établis en eux ton empire, tu les remplis de la lumière de ton astuce, tu les enflammes des ardeurs de ta malice et, de même que le Très-Haut se trouve par sa sagesse et sa bonté à la tète de tous les fils de l'obéissance, ainsi tu te trouves à la tête de tous les fils de l'orgueil; tu es leur roi, tu les gouvernes par ton astucieuse perversité et par ta perverse fourberie, et voilà comment tu prétends ressembler à Dieu. “

Encontrando-os vazios, tu estabeleceste neles o teu império”, tu “estás à frente de todos os filhos do orgulho” e leva-los para a condenação. Como o orgulho é uma forma de cegueira, dominados pela falsa segurança, os homens esquecem-se que Lúcifer não detém os “fios” últimos do poder, os “fios da obediência”. Lúcifer não foi capaz de prever a sua queda. A sua surpresa é o acto do poder de Deus, a punição do orgulho, a mais humana das punições

Mais je me demande si tu as prévu ta chute en présence de Dieu aussi bien que tu avais prévu ta principauté sous ses yeux? Si tu l'as prévue, quelle ne fut point ta folie de vouloir dominer au prix de semblables malheurs et d'aimer mieux régner à des conditions si misérables que de servir dans la félicité? Ne valait-il pas mieux pour toi participer à ces plaies lumineuses que d'être le prince des ténèbres? Mais j'aime mieux croire que tu n'as rien prévu, soit, comme je l'ai dit plus haut, que ne songeant qu'à la bonté de Dieu, tu te sois dit: Il ne me punira point, et que cette pensée impie t'ait porté à l'irriter ou, qu'à la vue du premier rang à occuper, la poutre de l'orgueil se soit tout à coup tellement accrue dans ton oeil qu'elle t'ait empêché de voir le précipice.”

Em que teria pensado Lúcifer enquanto caía? Reproduziria a sua soberba, explicando-se, justificando tudo pela inevitabilidade das coisas, pela fraqueza de si? Ou teria percebido? Bernardo não responde; Milton fê-lo mais tarde, de outra maneira. 
 
ORGULHO 3 / NOTAS SOBRE AS FORMAS DE SENSIBILIDADE ANTIGAS

Os textos de Bernardo sobre o segundo e o terceiro graus do orgulho são muito claros na descrição da natureza humana do orgulhoso, preso na "ligeireza do espírito " e na "alegria imbecil". Escrevendo há mil anos, o nosso monge sabe do que fala.

O "curioso", dominado pela "mobilidade dos seus olhos", começa então a olhar para cima e para baixo, num momento de contradição que em breve abandonará:

d'un côté il sèche misérablement de jalousie et de l'autre il sourit dans son orgueil à de puérils sentiments de grandeur; vain ici, mauvais là, il est partout orgueilleux ; car ce n'est que par amour de sa propre excellence qu'il ne peut voir sans douleur qu'il a des supérieurs, de même qu'il ne peut songer qu'il a des inférieurs sans en ressentir de la joie. »

Fala então por todo o lado , com "palavras tão abundantes quanto vãs, tanto cheias de risos como de lágrimas, mas sempre insensatas". Mas este é um momento de transição , porque o olhar do “curioso” sofre uma interessante mutação : com o tempo deixa de olhar para cima e passa apenas a olhar para baixo.

« Il restreint donc sa curiosité, du côté où elle e ne peut lui montrer que son propre néant et l'excellence d'autrui, pour la reporter; tout entière dans le sens opposé, afin de noter avec soin en quoi il lui semble qu'il excelle lui-même sur les autres et de ne rien perdre de sa joie en ne voyant plus rien de ce qui l'afflige. De cette manière, son coeur qui avait commencé par être tour à tour en proie à la joie et à la tristesse, commence à ne plus éprouver qu'une sotte joie. »

Bernardo compara o orgulhoso neste estado a um balão cheio de ar, cheio do “vento da vaidade”, explodindo de actividade:

« Il y a de la bouffonnerie dans ses manières, l'enjouement brille sur son visage et la vanité éclate dans toute sa démarche; il plaisante volontiers, volontiers aussi il s'abandonne au rire ; cela se conçoit, car en même temps qu'il a effacé de sa mémoire le souvenir de tout ce qu'il y a en lui de méprisable et de triste, il a groupé sous les yeux de son âme tout le bien qu'il se connaît ou qu'il se suppose, attendu qu'il ne pense que ce qu'il lui plaît et se met peu en peine du reste, s'il le peut; enfin il ne peut plus ni retenir ses rires ni dissimuler sa sotte joie. »

Abre-se o caminho à jactância, o grau (o degrau) seguinte do orgulho. 
 
ORGULHO 4

Ele mergulhou a mão na neve, para a limpar do contacto com o impuro, e continuou. Ele, servo de forças terríveis, ele, a voz da obediência, ele, o inclemente, ele. Prossigamos. Sigamos a ordem. A jactância.
 
(Continua.)

(Escolha de R.)

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© José Pacheco Pereira
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