Continuando. O melhor texto que conheço sobre o orgulho é de Bernardo
de Clairvaux. É um texto severo , como se podia esperar, impregnado de
uma disciplina última face ao divino, mas, em cada linha , um retrato
inultrapassável dum sentimento que , se pensarmos um pouco, é estranho.
Se o virmos do lado prometaico, como os românticos o viam, ele é o
fundamento da humanidade: sem orgulho o homem não rouba o fogo divino.
Mas essa forma de orgulho não é a mais interessante.
Bernardo percebe essa estranheza, mas vê-a com uma sensibilidade
diferente. O orgulho não é para ele um sentimento evidente nos homens,
é, num certo sentido, um sentimento puramente diabólico. Como nasce o
orgulho? Na parte II do Tratado dos Doze Graus do Orgulho (utilizo a versão francesa das obras de Bernardo que se encontra aqui ) ele começa onde menos se esperava, mas acertando completamente. Começa na “curiosidade” , na “curiosidade” como “agitação do corpo”:
"Le premier, degré de l'orgueil est la curiosité. Vous la
reconnaîtrez à ces signes. Si vous voyez un moine dont jusqu'alors vous
étiez parfaitement sûr, commencer, partout où il se trouve, debout, en
marche ou assis, à tourner les yeux de côté et d'autre, à lever la tête
et à avoir s l'oreille au guet, tenez pour certain que ces changements
extérieurs sont le signe d'un changement intérieur ; car « l'homme qui
se pervertit, fait des signes des yeux, frappe du pied et parle avec les
doigts (Prov., VI, 12); » cette agitation inaccoutumée du corps est
l'indice d’une maladie de l'âme qui débute et qui la rend moins
circonspecte, insouciante de ce qui la concerne et curieuse, au
contraire, de ce qui a rapport aux autres. "
A que se deve esta desatenção? Aos sentidos, à distracção dos sentidos, à desatenção de si, à perda do “coração” por via dessas “duas aberturas”, os olhos e as orelhas. Eva e Lúcifer foram curiosos e perderam-se por isso.
Bernardo procura um espelho capaz para essas “duas aberturas”, encontra-o na terra
"Où vas-tu donc, ô curieux, quand tu sors de toi et, pendant ce
temps-là, à quel gardien te confies-tu? D'ailleurs comment oses-tu bien
lever les yeux au ciel contre lequel tu as péché ? Regarde la terre pour
apprendre à te connaître; elle te remettra en face de toi, car tu n'es
que de la terre et tu retourneras à la terre."
O que ele diz é : antes de te distraíres no mal, antes de cederes ao
orgulho de olhar para cima, confronta-te com a tua mortalidade, porque é
mais verdadeira. Mas, se continuares “curioso”, chegarás ao “segundo grau” do orgulho : a “ligeireza de espírito”.
ORGULHO 2
Antes de entrar na “ligeireza do espírito”,
leia-se este fabuloso texto em que Bernardo se dirige a Lúcifer,
tratando-o por tu, e como o Anjo perdido, com uma familiaridade sem
sombra de medo. Para Bernardo, o demónio parece ser ainda um deles,
irremediavelmente perdido pelo orgulho, mas feito da matéria dos anjos.
Usa os três nomes para o designar: o que traz a luz, o que traz a noite,
o que traz a morte.
“O toi qui te levais le matin, Lucifer, ou plutôt Noctifer et
même Mortifer, jadis tu prenais ton essor de l'Orient au Midi, et voilà
que, changeant de direction, je te vois tendre vers l'Aquilon! Mais plus
ton vol est rapide pour t'élever, plus je te vois tomber vite vers le
Couchant. je voudrais bien pourtant, ô ange curieux, examiner moi-même
de plus près la pensée intime de ta curiosité : «J'élèverai, dis-tu, mon
trône à l'Aquilon (Isa., XIV, 13). » Il ne peut être question dans ta
bouche d'un Aquilon ni d'un trône matériels, puisque tu es un pur
esprit; « l'Aquilon » pourrait donc bien signifier les futurs réprouvés
et « ce trône, »le pouvoir qui t'est accordé sur eux. Plus ta science te
rapproche de la prescience de Dieu, en comparaison du reste des anges,
plus aussi tu distingues avec perspicacité ceux qui ne reçoivent pas un
rayon de la sagesse et ne se font point remarquer par la ferveur de
l'esprit. Les trouvant vides, tu établis en eux ton empire, tu les
remplis de la lumière de ton astuce, tu les enflammes des ardeurs de ta
malice et, de même que le Très-Haut se trouve par sa sagesse et sa bonté
à la tète de tous les fils de l'obéissance, ainsi tu te trouves à la
tête de tous les fils de l'orgueil; tu es leur roi, tu les gouvernes par
ton astucieuse perversité et par ta perverse fourberie, et voilà
comment tu prétends ressembler à Dieu. “
“Encontrando-os vazios, tu estabeleceste neles o teu império”, tu “estás à frente de todos os filhos do orgulho”
e leva-los para a condenação. Como o orgulho é uma forma de cegueira,
dominados pela falsa segurança, os homens esquecem-se que Lúcifer não
detém os “fios” últimos do poder, os “fios da obediência”.
Lúcifer não foi capaz de prever a sua queda. A sua surpresa é o acto do
poder de Deus, a punição do orgulho, a mais humana das punições
“Mais je me demande si tu as prévu ta chute en présence de Dieu
aussi bien que tu avais prévu ta principauté sous ses yeux? Si tu l'as
prévue, quelle ne fut point ta folie de vouloir dominer au prix de
semblables malheurs et d'aimer mieux régner à des conditions si
misérables que de servir dans la félicité? Ne valait-il pas mieux pour
toi participer à ces plaies lumineuses que d'être le prince des
ténèbres? Mais j'aime mieux croire que tu n'as rien prévu, soit, comme
je l'ai dit plus haut, que ne songeant qu'à la bonté de Dieu, tu te sois
dit: Il ne me punira point, et que cette pensée impie t'ait porté à
l'irriter ou, qu'à la vue du premier rang à occuper, la poutre de
l'orgueil se soit tout à coup tellement accrue dans ton oeil qu'elle
t'ait empêché de voir le précipice.”
Em que teria pensado Lúcifer enquanto caía? Reproduziria a sua
soberba, explicando-se, justificando tudo pela inevitabilidade das
coisas, pela fraqueza de si? Ou teria percebido? Bernardo não responde;
Milton fê-lo mais tarde, de outra maneira.
ORGULHO 3 / NOTAS SOBRE AS FORMAS DE SENSIBILIDADE ANTIGAS
Os textos de Bernardo sobre o segundo e o terceiro graus do orgulho são
muito claros na descrição da natureza humana do orgulhoso, preso na "ligeireza do espírito " e na "alegria imbecil". Escrevendo há mil anos, o nosso monge sabe do que fala.
O "curioso", dominado pela "mobilidade dos seus olhos", começa então a olhar para cima e para baixo, num momento de contradição que em breve abandonará:
“ d'un côté il sèche misérablement de jalousie et de l'autre il
sourit dans son orgueil à de puérils sentiments de grandeur; vain ici,
mauvais là, il est partout orgueilleux ; car ce n'est que par amour de
sa propre excellence qu'il ne peut voir sans douleur qu'il a des
supérieurs, de même qu'il ne peut songer qu'il a des inférieurs sans en
ressentir de la joie. »
Fala então por todo o lado , com "palavras tão abundantes quanto vãs, tanto cheias de risos como de lágrimas, mas sempre insensatas". Mas este é um momento de transição , porque o olhar do “curioso” sofre uma interessante mutação : com o tempo deixa de olhar para cima e passa apenas a olhar para baixo.
« Il restreint donc sa curiosité, du côté où elle e ne peut lui
montrer que son propre néant et l'excellence d'autrui, pour la reporter;
tout entière dans le sens opposé, afin de noter avec soin en quoi il
lui semble qu'il excelle lui-même sur les autres et de ne rien perdre de
sa joie en ne voyant plus rien de ce qui l'afflige. De cette manière,
son coeur qui avait commencé par être tour à tour en proie à la joie et à
la tristesse, commence à ne plus éprouver qu'une sotte joie. »
Bernardo compara o orgulhoso neste estado a um balão cheio de ar, cheio do “vento da vaidade”, explodindo de actividade:
« Il y a de la bouffonnerie dans ses manières, l'enjouement
brille sur son visage et la vanité éclate dans toute sa démarche; il
plaisante volontiers, volontiers aussi il s'abandonne au rire ; cela se
conçoit, car en même temps qu'il a effacé de sa mémoire le souvenir de
tout ce qu'il y a en lui de méprisable et de triste, il a groupé sous
les yeux de son âme tout le bien qu'il se connaît ou qu'il se suppose,
attendu qu'il ne pense que ce qu'il lui plaît et se met peu en peine du
reste, s'il le peut; enfin il ne peut plus ni retenir ses rires ni
dissimuler sa sotte joie. »
Abre-se o caminho à jactância, o grau (o degrau) seguinte do orgulho.
ORGULHO 4
Ele mergulhou a mão na neve, para a limpar do contacto com o impuro,
e continuou. Ele, servo de forças terríveis, ele, a voz da obediência,
ele, o inclemente, ele. Prossigamos. Sigamos a ordem. A jactância.