ABRUPTO |
semper idem Ano XIII ...M'ESPANTO ÀS VEZES , OUTRAS M'AVERGONHO ... (Sá de Miranda) _________________ correio para jppereira@gmail.com _________________
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29.2.08
1237 - L'homme et son image Un homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde: Il accusait toujours les miroirs d'être faux, Vivant plus que content dans une erreur profonde. Afin de le guérir, le sort officieux Présentait partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos dames: Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands, Miroirs aux poches des galands, Miroirs aux ceintures des femmes. Que fait notre Narcisse? Il se va confiner Aux lieux les plus cachés qu'il peut s'imaginer, N'osant plus des miroirs éprouver l'aventure. Mais un canal, formé par une source pure, Se trouve en ces lieux écartés: Il s'y voit, il se fâche, et ses yeux irrités Pensent apercevoir une chimère vaine. Il fait tout ce qu'il peut pour éviter cette eau; Mais quoi? Le canal est si beau Qu'il ne le quitte qu'avec peine. On voit bien où je veux venir. Je parle à tous; et cette erreur extrême Est un mal que chacun se plaît d'entretenir. Notre âme, c'est cet homme amoureux de lui-même; Tant de miroirs, ce sont les sottises d'autrui, Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes; Et quant au canal, c'est celui Que chacun sait, le livre des Maximes. (La Fontaine) * Bom dia! (url)
© José Pacheco Pereira
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