ABRUPTO |
semper idem Ano XIII ...M'ESPANTO ÀS VEZES , OUTRAS M'AVERGONHO ... (Sá de Miranda) _________________ correio para jppereira@gmail.com _________________
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21.12.04
OUVINDO (2)
O mesmo. A magnífica Frehel, a bela Pervenche, retratada por Colette, seduzida por Roberty (estes nomes...), prematuramente envelhecida, ganhando a sua "gueule de mère maquerelle" , que morreu, miserável e esquecida, cheia de bebida e drogas num hotel de Pigalle, a cantar antes da "excepção cultural": Y'en a qui vous parlent de l'Amérique Ils ont des visions de cinéma Ils vous disent " quel pays magnifique " Notre Paris n'est rien auprès d'ça Ces boniments-là rendent moins timide, Bref, l'on y part, un jour de cafard... Ça fera un de plus qui, le ventre vide Le soir à New-York cherchera un dollar Au milieu des gueus's, des proscrits, Des émigrants aux cœurs meurtris; Il pensera, regrettant Paris Où est-il mon moulin de la Place Blanche ? Mon tabac et mon bistrot du coin ? Tous les jours étaient pour moi Dimanche ! Où sont-ils les amis les copains ? Où sont-ils tous mes vieux bals musette ? Leurs javas au son de l'accordéon Où sont-ils tous mes repas sans galette ? Avec un cornet de frites à dix ronds Où sont-ils donc ? D'autres croyant gagner davantage Font des rêves d'or encore plus beaux Pourquoi risquer un si long voyage Puisque Paris est plein de gogos? On monte une affaire colossale, Avec l'argent du bon populo, Mais un jour, crac... c'est le gros scandale : Monsieur courra ce soir au dépôt ! Et demain on le conduira Pour dix années à Nouméa. Encore un de plus qui dira : Où est-il mon moulin de la Place Blanche ? Mon tabac et mon bistrot du coin ? Tous les jours étaient pour moi Dimanche ! Où sont-ils les amis les copains ? Où sont-ils tous mes vieux bals musette ? Leurs javas au son de l'accordéon Où sont-ils tous mes repas sans galette ? Avec un cornet de frites à dix ronds Où sont-ils donc ? Mais Montmartre semble disparaître Car hélas de saison en saison Des Abbesses à la Place du Tertre, On démolit nos vieilles maisons. Sur les terrains vagues de la butte De grandes banques naîtront bientôt, Où ferez-vous alors vos culbutes, Vous, les pauvres gosses à Poulbot ? En regrettant le temps jadis Nous chanterons, songeant à Salis, Montmartre ton " De Profundis ! " Où est-il mon moulin de la Place Blanche ? Mon tabac et mon bistrot du coin ? Tous les jours étaient pour moi Dimanche ! Où sont-ils les amis les copains ? Où sont-ils tous mes vieux bals musette ? Leurs javas au son de l'accordéon Où sont-ils tous mes repas sans galette ? Avec un cornet de frites à dix ronds Où sont-ils donc ? (url)
© José Pacheco Pereira
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